Après une année à Nancy pour parfaire ses connaissances en français, Michel DIEMER est entré en 1856 dans l'étude de son oncle Thiébaut DIEMER, à Barr. En 1862, il était devenu dans une étude mulhousienne, enfin à Paris. Nommé à Guebwiller en 1867, Michel DIEMER est devenu notaire à Mulhouse, à la veille de la guerre de 1870. Il avait épousé Eugénie HEILMANN (1851-1893), de Guebwiller, petite-fille de Josué HEILMANN, inventeur de la machine à peigner la laine, et petite fille de Jacques KOECHLIN, industriel à Mulhouse.
Mobilisé peu après son mariage, il a été fait prisonnier lors du siège de Neuf-Brisach en 1870, et a passé une année à Leipzig, avant de d'être autorisé à rentrer chez lui à Mulhouse, devenue allemande.
En 1882, désireux de maintenir des liens solides entre l'Alsace (devenue Reichsland de 1871 à 1918) et la France, il a abandonné le Notariat pour se consacrer à la création et à l'administration de sociétés alsaciennes filiales d'industries françaises.
Michel Diemer-Heilmann a aussi été parmi les premiers à défendre la cause de Dreyfuss, issu d'une famille d'industriels mulhousiens. C'est lui qui a alerté le Président du Sénat sur les conditions iniques dans lesquelles s'était tenu le procès de Dreyfuss et aussi sa détention...
Au début de la première guerre mondiale, Michel DIEMER a quitté l'Alsace et a vécu chez sa fille, à Baden en Suisse. Après avoir obtenu sa réintégration dans la nationalité française, Michel Diemer a été hébergé à Paris chez sa fille Hélène. C'est là qu'il est décédé en 1919.
Le couple a eu cinq enfants, dont trois sont morts jeunes. Leurs deux filles, Marguerite et Hélène, ont épousé deux frères AMSLER.